La lune décroit et arrive presque à son terme.
Je continue mes voyages chamaniques chaque soir, en visite au Temple de la Déesse...
Que vais-je apprendre ce soir?
Suite au voyage de la veille, j'ai envie d'en savoir un peu plus sur l'origine de mes migraines, mais je ne pose pas d'intention particulière, je pars, simplement, en lâcher prise.
J'arrive en bas. "Vite, vite!"des femmes vêtues de capes et capuches argentées me pressent, s'affairent..
Nous sommes toutes vêtues ainsi, nos capes sont grises, miroitantes...
Nous nous envolons au-dessus de paysages nocturnes (sur un balai quand même la classe ^^) à la vitesse de l'éclair, en rassemblement, et arrivons, tel un vol d'oiseaux, au-dessus d'un immense chaudron bouillonnant...
La Déesse (qui me semble être ici sous les traits d'Hécate à nouveau, mais jeune en même temps) est gigantesque également. La nuit se fait de plus en plus dense.
Nous nous asseyons toutes sur le rebord du chaudron, côtes à côte, comme de petites libellules, nos pieds nus baignent dans l'eau, nous chantons en cercle.. La Déesse remue l'eau à l'aide d'un immense morceau de bois. Nous chantons et tout tourne, bouge, deviens flou, nos corps se transforment et nous voilà sirènes: nous plongeons dans l'eau océane et je me vois descendre...
J'y rencontre d'abord la Mort ...Un crâne gigantesque sans orbites ni expression, qui tient une faux et un sablier... C'est caricatural et en même temps cette apparence a le mérite d'être clair. J'ai la taille d'une fourmi comparée à son crâne...Curieusement, je n'ai pas peur.
Je me rends compte que je suis à l'intérieur du sablier. Le sable s'écoule, le temps passe, elle retourne le sablier.. C'est étrange comme scène... Je pense à mes migraines.. c'est vrai que c'est un peu comme si on retournait un sablier, la tête à l'envers..
Je sors du sablier et descends encore... Là, j'ai peur tout à coup. Je me sens seule, et aucun allié n'est avec moi.
Un dauphin passe et se propose de m'aider... Je crains qu'il ne soit pas assez fort. Je cherche encore.
J'appelle à l'aide intérieurement. Une tortue de mer apparaît. Son apparence me rassure.
La tortue en général est considérée comme un animal reliée à la Terre-Mère, à l'abondance, à la sécurité.
Elle dégage quelque chose de tranquille qui m'apaise.
Elle m'explique que nous allons descendre doucement, sans faire de bruit, pour ne pas énerver la "chose" qui est en bas. Je me demande de quoi elle parle mais je suis ses conseils.
Je me serre contre elle, et me cache sous son corps. Nous nous collons au sable au fond de l'eau.
J'observe et je la vois enfin. Une pieuvre gigantesque.
Elle est effrayante tant elle est immense, noire comme l'abîme. J'imagine les dégâts qu'elle pourrait faire avec ses tentacules, remuant tout le sable ou jetant de l'encre...D'ailleurs je me rend compte en une fraction de seconde, que mes maux de tête si violents accompagnés de vomissements ressemblent exactement à ça. Une masse noire, du sable qui s'agite en tout sens et de l'encre noire partout.
"Que faire? J'ai si peu d'alliés ici" me dis-je. Je me sens désespérée, démunie.
Avec la tortue nous descendons encore, traversons le sable et arrivons à un niveau "en-dessous" (très fréquent en rêve ou voyage chamanique).
De magnifiques méduses nous côtoient ( je les trouve cool, c'est drôle, habituellement je fais un bond de dix mètres quand j'en vois une). Tortue me tend une fiole que j'ouvre: Un hippocampe sort du flacon. Il est si beau.
Puis plusieurs, des dizaines et dizaines d'hippocampes tout autour de moi, roses et orangés. Ils se portent volontaires pour m'aider. Ils me conseillent de parler à la pieuvre, tout simplement.
Nous remontons et je me sens pas fière...
Je commence à m'adresser à elle en lui expliquant qu'il n'est pas possible qu'elle reste ici - on dirait quelqu'un que je connais trèèèès bien, très proche de moi-. Elle a l'air douce et gentille. Mais bon, elle prend toute la place!
Contre tout attente, elle accepte de partir. Les hippocampes sont tous derrière moi, puis ils aident la pieuvre à remonter. Elle a peur de s'ennuyer toute seule dans l'océan, c'est pourquoi elle restait là. Nous lui répondons avec compassion tout en étant fermes dans notre intention. En remontant vers la Mort et la surface, les mains énormes de la Déesse la saisisse et la sortent du chaudron. J'émerge également, essoufflée.
La déesse prend la pieuvre qui semble alors toute petite entre ses mains et la remet à quelqu'un, que je ne vois pas bien...
Puis, elle prend une étoile de mer et la porte à mon front.
A cet instant, j'entends de sa bouche la phrase d’Hermès Trismégiste:
"Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas".
Elle dépose une fleur argentée sur ma cape grise, et me dit (de ce que je me souviens!):
" Mes filles se vêtissent ainsi pour souligner la nature fluctuante du bien et du mal.
L'argent, le gris, couleur de la lune exprime cette incertitude, ce chemin de puissance et de liberté,
la relativité de la dualité.
Toutes mes filles me servent, et chacune fait de son mieux, même si par le passé elles ont utilisé leur pouvoir,
la magie, les rituels pour faire des choses considérées comme mal, cela était parfois justifié.
Certaines n'avaient pas d'autres ressources pour faire face. Je comprends cela."
Le tambour bat le rappel, je remercie la déesse, les alliés, mes sœurs, et je rentre vite, sur mon balai <3
Waouh que c'était dense! Je comprends que la Déesse m'invite à ne pas juger la ou les personnes qui peuvent user de la magie consciemment ou pas, et à simplement m'en remettre à Elle avec confiance.
Je sens que j'ai été guérie de quelque chose (mes migraines? à voir à la prochaine lune noire ^^) que cette pieuvre noire était une forme-énergie coincée dans ma tête.
A la place j'ai reçue une étoile, et la phrase "ce qui est en haut est comme ce qui est en bas" me rappelle à nouveau que ma tête, mon intuition est directement reliée à mon utérus, mon sexe de femme, ma sexualité: que le haut et le bas doivent s'équilibrer pour qu'il y ait harmonie de L’Être.
Nous sommes en juin et nous arrivons bientôt au signe du Cancer, signe d'eau. L'eau, l'océan-Vie et le solstice (21juin) est connu comme une des Portes des Enfers. Avant de pouvoir manifester notre singularité et notre lumière, il nous est demandé la période précédant le solstice de laisser aller tout ce qui n'a plus de raison d'être (anciennes peurs, émotions, karmas, etc..), pour que cela soit transmuté, équilibré, guéri.
A la suite de ce voyage j'ai voulu en savoir un peu plus sur les hippocampes, j'ai trouvé cet article très bien écrit:
https://www.luminessens.org/single-post/2016/06/14/Lhippocampe
et sur les pieuvres (je me suis régalé!) :
https://www.luminessens.org/single-post/2015/11/25/La-pieuvre-reine-des-profondeurs
et d'ailleurs devinez quoi.. en lisant d'autres articles sur le bog "luminessens",voilà qu'elle raconte comment en voyage chamanique elle rencontre un hippocampe dans le chaudron de .. Ceridwen! (déesse galloise de la mort et de la fertilité)! Tout est lié! <3
Le lendemain j'ai tiré une carte de "l'oracle des dragons protecteurs" (de Lucy Cavendish).. et surprise...
"La lune est une Déesse de plein droit (...) on l'appelle Arianrhod, Aine, Séléné, Artémis, Diane et la triple Déesse.
Son domaine est celui des rêves, des étoiles, de la magie et des lieux limitrophes.
Elle n'est ni blanche ni noire mais argentée et rayonnante.
Ses messages et son œuvre sont constants et pourtant toujours changeants..."
Merci Dame Lune <3
Merci aux créatures aquatiques pour leurs enseignements <3
Et vous? Qui peuple vos eaux profondes? :-)
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pHqghUme (lundi, 16 août 2021 23:42)
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pHqghUme (mardi, 17 août 2021 01:38)
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